La fatigue auditive et les surdités non prises en charge réduisent les capacités de concentration et la performance individuelle in fine génère un coût social élevé compte tenu des nombreux dysfonctionnements induits.
Pour l’évaluer, il suffit de mesurer la perte d’efficacité due à la fatigue auditive et de la ramener au coût horaire de chaque salarié. La seule estimation de 2h par jour par actif au travail amènerait à un coût social de plusieurs milliards en France.
En effet, selon le Rapport «Coût social des nuisances sonores » réalisé par le Conseil National du Bruit et l’ADEME «Coût social des nuisances sonores », 19,2 milliards d’euros seraient induits par l’exposition au bruit en milieu de travail : 18 milliards dans le secteur tertiaire au titre de la perte de productivité ; 1,2 milliards pour le coût des accidents du travail et de la surdité professionnelle. Cette estimation ne prend pas en compte la perte de productivité dans le secteur de la production industrielle. Le Président du CNB évalue à 57 milliards d’euros par an le coût social du bruit dans son ensemble.
Et cette estimation ne prend pas en compte le facteur santé auditive.